Il a fallu attendre la célébration institutionnelle pour reconnaître peu à peu le talent des femmes qui ont contribué à faire avancer le monde. Comme le soulignait Elisabeth Badinter l'histoire a rendu invisible certaines personnalités majeures de la société. Le siècle des Lumières a sans doute planté les graines de cette reconnaissance par le talent difficilement escamotable de ces pionnières. Madame de Pompadour avait davantage de pouvoirs que certains ministres, Elisabeth Vigée Le Brun peignait avec quelle maestria la Reine Marie-Antoinette, Emilie du Châtelet éclairait les sciences et la philosophie.
Cette dernière moins connue était pourtant la compagne de Voltaire, mais surtout une physicienne et mathématicienne de tout premier plan. Elle a été la première à traduire les théories newtoniennes en français et a également contribué à la diffusion de toute l’oeuvre physique de Leibniz. En épistémologue aguerrie, elle se confrontera également à la pensée de John Locke, célèbre pour avoir présupposé le primat de l’expérience sur l’énoncé de principes universels dans la méthode scientifique. Une femme qui mériterait amplement de faire partie de la collection des illustres Ylustre ! A suivre ...
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